Compilation de poèmes - 007


Leído por LibriVox Volunteers

(4.1 stars; 4 reviews)

Cette compilation comprend une série de poèmes lus, en langue française, pour LibriVox. - Résumé d'Ezwa (0 hr 50 min)

Capítulos

À celle qui est trop gaie 2:07 Leído por Mayah
À notre peuple 3:12 Leído por Michaël Cadilhac
Au cimetière 1:16 Leído por Sonia
Bénédiction 4:42 Leído por Michaël Cadilhac
Les Cheveux blancs 1:11 Leído por Ezwa
La Cigale 2:25 Leído por Michaël Cadilhac
Les Cygnes 1:34 Leído por YasmineHaggag
Demain, dès l'aube ... 1:15 Leído por Ezwa
Les Douze martyrs 6:28 Leído por Michaël Cadilhac
Eh bien ! je le voulais 1:17 Leído por Sonia
L'Espion 0:45 Leído por Ezwa
La Feuille 0:51 Leído por Sonia
La Fin d'un rêve 1:41 Leído por Ezwa
Fleurs d'aurore 1:56 Leído por Michaël Cadilhac
Le Gel 1:23 Leído por Sonia
L'Innocence à Paris 3:56 Leído por Ezwa
Le Lion 2:17 Leído por Michaël Cadilhac
Mélancolie 1:22 Leído por Sonia
Perte d'un ami 1:51 Leído por Ezwa
Poison Perdu 1:00 Leído por Kalynda
Le Retour 1:09 Leído por Mongope
Si je pouvais 1:36 Leído por Mayah
Tristesse 2:05 Leído por Michaël Cadilhac
Le Vaisseau d'or 1:04 Leído por DanielDeronda
La Voix 1:52 Leído por Ezwa

Reseñas

Des classiques!


(4 stars)

poémes de: Charles Baudelaire, Frédéric Mistral Victor Klein, Alexis Bouvier Victor de Laprade, Léon Dierx Victor Hugo, Joseph-Guillaume Barthe André Chénier, Maurice Rollinat Antoine-Vincent Arnault, Léo Trézenik Nérée Beauchemin, Emile Verhaeren Jean Mercier, Henri Auguste Barbier Xavier Marmier, Henri de Latouche Arthur Rimbaud, Alphonse de Lamartine Sully Prudhomme, Napoléon Aubin Émile Nelligan J'ajoute ici le texte d'un des 25 poèmes: Charles Baudelaire La Voix (Le Parnasse contemporain : Recueil de vers nouveaux, Slatkine Reprints, 1971, I. 1866 (pp. 72-73). LA VOIX Mon berceau s’adossait à la bibliothèque, Babel sombre, où roman, science, fabliau, Tout, la cendre latine et la poussière grecque, Se mêlaient. J’étais haut comme un in-folio. Deux Voix me parlaient. L’une, insidieuse et ferme, Disait : « La Terre est un gâteau plein de douceur ; Je puis (et ton plaisir serait alors sans terme), Te faire un appétit d’une égale grosseur. » Et l’autre : « Viens ! oh ! viens voyager dans les rêves, Au delà du possible, au delà du connu ! » Et celle-là chantait comme le vent des grèves. Fantôme vagissant, on ne sait d’où venu, Qui caresse l’oreille et cependant l’effraie. Je te répondis : « Oui ! » douce Voix ! C’est d’alors Que date ce qu’on peut, hélas ! nommer ma plaie Et ma fatalité. Derrière les décors De l’existence immense, au plus noir de l’abîme, Je vois distinctement des mondes singuliers, Et de ma clairvoyance extatique victime, Je traîne des serpents qui mordent mes souliers. Et c’est depuis ce temps que, pareil aux prophètes, J’aime si tendrement le désert et la mer ; Que je ris dans les deuils et pleure dans les fêtes, Et trouve un goût suave au vin le plus amer ; Que je prends très-souvent les faits pour des mensonges, Et que, les yeux au ciel, je tombe dans des trous ; Mais la Voix me console et dit : « Garde tes songes, Les sages n’en ont pas d’aussi beaux que les fous ! »